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À Antananarivo, une nouvelle génération a décidé de faire entendre sa voix. La Génération Z malgache est descendue dans les rues pour dénoncer les coupures d’électricité, le manque d’eau potable et une vie quotidienne de plus en plus difficile.
Une jeunesse connectée et déterminée
Ces jeunes, nés avec Internet et les réseaux sociaux, savent se mobiliser vite. Ils partagent des vidéos, des messages et des appels à manifester sur TikTok, Facebook ou instagram. Contrairement aux mouvements politiques traditionnels, ce sont des protestations spontanées : pas de leader officiel, mais une énergie collective qui vient surtout des lycéens, des étudiants et des jeunes travailleurs.
Coupures d’électricité : presque quotidiennes, elles paralysent les familles, les commerces, les écoles.
Pénuries d’eau : dans certains quartiers, il faut faire la queue pendant des heures pour remplir quelques bidons.
Manque de transparence : beaucoup de jeunes accusent l’État de corruption et de promesses non tenues.
Pour la Gen Z, ces problèmes ne sont pas de simples désagréments : ce sont des atteintes directes à leur futur.
Lors des rassemblements, on voit apparaître des banderoles originales, parfois inspirées de la pop culture. Des drapeaux pirates façon One Piece, des slogans détournés de séries ou de memes circulent dans la foule. Cette créativité reflète la manière dont la jeunesse malgache exprime sa colère : avec humour, mais aussi avec force.
Face aux protestations, le gouvernement a imposé un couvre-feu de 19h à 5h et envoyé la police pour disperser les rassemblements. Gaz lacrymogène, balles en caoutchouc, barricades brûlées… La tension est montée d’un cran.
Pourtant, malgré les risques, beaucoup de jeunes refusent de se taire : « Nous n’avons plus peur. C’est notre avenir qui est en jeu », affirme un étudiant.
Cette mobilisation n’est pas isolée. Elle fait écho à d’autres mouvements de jeunesse dans le monde : au Népal, en Afrique du Nord. Partout, la Gen Z réclame la même chose : des droits réels et un futur vivable.
À Madagascar, la voix des jeunes pourrait bien devenir impossible à ignorer.
-Lauren RABARY